À notre tour !

Nous savions qu’il était de coutume de faire du bateau stop, en particulier pour faire la transat’. Les motivations diffèrent, mais la plupart du temps le profil des personnes rencontrées est plutôt jeune, souhaitant voyager sans prendre l’avion, avec ou sans expérience nautique. Nous avons été surpris par le nombre de back-packers en quête d’une embarcation ! Nous avons même été démarchés, avec CV à l’appui, via les applis en vogue auprès des voileux que sont Navily et No Foreign Land.
Côté propriétaires, l’intérêt est la plupart de temps de se relayer pour les quarts pour les longues navigations, participer à la caisse de bord et pour nous, aussi et surtout, apporter de nouvelles énergies dans notre équipage parents-enfants ! Ainsi, Marie, Joel et Anne-Lise ont partagé notre quotidien depuis notre départ.

Nous aurions aimé rallier la Colombie à la voile, mais l’offre de chantier & stockage à sec de bateaux y étant trop restreinte, nous avons préféré laisser Zou Maï à Curaçao et inverser les rôles. Nous voilà à poster une annonce à notre tour pour trouver un équipage prêt à nous accueillir (avec nos bagages pour 5 mois, hum) pour rejoindre Santa Marta ! Deux bateaux nous répondent : nous embarquerons à bord de Sea Dog, catamaran de 58 pieds que Shelby Brent, Wes et Oria habitent depuis leur départ en Floride natale. Autant dire qu’après le mois passé dans la chaleur, la poussière et les moustiques à bord d’un Zou Maï à sec dans un chantier naval, nous avons l’impression d’embarquer dans un hôtel ! Shelby et Brent nous ouvrent les portes de leur quotidien, avec grande générosité.

Bonheur pour nous de nous laisser guider, de nous laisser porter. Curiosité aussi de découvrir une autre manière de naviguer et de vivre que la nôtre. Les enfants sont aux anges : frigo rempli de fruits et de portions individuelles de formage à volonté, consoles de jeu également pour les traversées ! Shelby ayant été jusque-là sujette au mal de mer, Brent a jusque-là assumé entièrement les quarts de nuit, jouable un jour ou deux mais pas beaucoup plus. Ils se retrouvent donc aussi dans notre venue à bord pour les trois jours qui seront nécessaires pour arriver à Santa Marta et passer ce qui est parfois appelé le « Cap Horn » des Caraïbes. En effet, par mauvaises conditions ce cap peut s’avérer redoutable du fait des forts courants pouvant rencontrer les vents catabatiques qui descendent des pentes de la Sierra Nevada de Santa Marta, son sommet culminant à 5700m à seulement 80km des côtes…
Le créneau choisi sera le bon, nous n’aurons qu’une faible houle pour cette traversée calme, well done Captain Brent ! Et surtout merci !


















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