Il y a des lieux comme celui-là, où nous nous verrions bien poser nos valises.
où l’on sent une atmosphère de tranquillité,
où le beau et l’esthétique sont présents dans l’espace public,
où il y fait bon vivre,
où l’on s’y sent bien tout simplement,
et ou l’on pourrait s’y installer,
si l’appel du voyage n’était pas plus fort,
si cette petite voix intérieure ne nous disait pas : pourquoi là ?, pour y faire quoi ?…
Barichara fait partie de ces lieux coup de cœur qui nous ont inspirés, qu’on garde dans nos mémoires et qu’on souhaite vous partager.
Climat et environnement
Village de 7000 habitants situé dans la région de Santander au Nord de Bogota, Barichara est à 1300 mètres d’altitude et dispose d’un climat tempéré toute l’année. Point non négligeable quand on vient de passer un mois dans l’humidité et la chaleur de la forêt tropicale et où le moindre effort physique se traduit par des vêtements mouillés !
On pourrait se croire en toscane avec ces paysages vallonnés, ces clochers d’église, ces hauts cyprès, cette nature verdoyante qui contraste avec la terre rouge qui me fait toujours penser à l’Esterel, une madeleine de Proust bien ancrée.
Harmonie et couleur
A peine arrivés, nous sommes frappés par l’harmonie de ce village, ces routes pavées, l’uniformité de ces maisons blanches construites en pisé et enduites de chaux, de ces toits de vieilles tuiles rouges. Nous n’avons qu’une seule envie, flâner, se balader, aller à la découverte de ces ruelles et y passer plus de temps.
Une rencontre avec une veille dame, au hasard de nos déambulations, nous permettrons de trouver un hôtel accessible, ou l’on y passera la semaine alors qu’on y était uniquement venus pour une balade d’un jour.
Matières et texture
Barichara fait partie de ces perles ou tout y est beau, esthétique, unité.
Les maisons sont fabriquées avec des matériaux naturels, techniques anciennes de construction, utilisation de la chaux.
Les rues sont pavées avec de la pierre qui induit également que les voitures et rickshaws se déplacent à vitesse réduite.
Les enseignes extèrieures sont réglementées. Ils utilisent la terre du pays allant du brun au jaune en passant par le rouge pour marquer les commerces. Ici pas de pollution visuelle ou lumineuse, de publicité ou d’affichage qui polluent, mine de rien, notre rapport à la ville.
L’hostal dans lequel nous nous installons est simple mais exactement comme on les aime. Ancienne casa familiale, cette maison a une âme. Elle est belle, authentique et ingénieuse !
Une maison avec un patio intérieur où l’eau de pluie peut être récupérée par un système de dallage et canalisation reliés à un bassin.
Décoré de pots de terre, végétation, vaisselle en poterie du pays… ça nous parle
Artisanat et art de vivre
Ce village, aujourd’hui très touristique, a une identité. Il s’est construit sur un réseau de savoir faire artisanaux qui résonne fort pour nous, après avoir donné de l’énergie pendant 10 ans avec Make it.
La multitude d’artisans et d’artistes font de ce village un lieu ressource et d’inspiration pour penser, tester, créer, avoir des idées nouvelles et vivre en lien avec les matières et un environnement vivant.
Ateliers autour de la terre, la fabrique de papier artisanal (fique, ananas, papyrus), du miel, la plantation de tabac et fabrication de cigares, les métiers d’art en lien avec le tissage, la terre, le dessin, le textile, la reliure…
Une majeure partie des corps de métiers où l’expression, la technique et la créativité y sont représentés ! Où des esprits libres s’y retrouvent pour imaginer, vivre, créer.
On se régale !
Vincent retrouve l’inspiration et a des envies de commercer. Exporter des chaises et transats, de la poterie traditionnelle…
Harmonie du quotidien
L’harmonie, ce fameux mot qui nous suit dans notre Vie-voyage, est également certainement atteinte en ce lieu !
Ce village à taille humaine est secure, on s’y sent en sécurité. Les enfants ont plus d’autonomie dans leur déplacement. Ils peuvent aller au parc ou jouer au foot ensembles.
La place du village ombragée, sa grande cathédrale, et ses terrasses de café nous accueillent pendant les virées jeu des enfants.
Vincent part courir tous les matins sur un ancien sentier.
Un petit écrin de verdure à l’abri des regards des autres clients me permet également de pratiquer le yoga le matin.
Nous proposons à Camilo, gérant de la casa et musicien, de prendre soin du jardin nous permettant de rester plus longtemps dans ce lieu magique.
Cela rythme nos journées, permet de se sentir utiles et nous mettre en mouvement.
On quitte ce village avec un brin de nostalgie direction Bogotá, l’énergie vibrante de la capitale, puis la finca colombienne pour un nouveau volontariat dans la Colombie rurale.
Vous l’avez compris, nous y reviendrons bien !
Et pour finir, un petit détour par la feria de Villa Nueva :
What a wonderful World !