Vous l’avez compris, ce qui nous anime dans cette (longue) escale terrestre, c’est d’alterner entre découvertes touristiques et immersions auprès de locaux, au sein de familles ou communautés. Les premières nous mènent à des villes ou des sites souvent remarquables, mais nous laissent cette étiquette “touristes” collée à la peau, créant une distance et brouillant les relations. Les secondent ré-équilibrent notre voyage, nous permettent de mieux comprendre le pays et ses peuples, et, surtout, de faire de belles rencontres.
Alors voilà, ici en mode kaléidoscope, un shoot de la Colombie que nous avons découverte au grès de nos trajets en bus de nuit pour migrer d’un lieu a l’autre.
Bon, OK, on n’a pas pris que des bus, et c’était parfois moins certain :
Alors qu’on était dans la réserve, on s’est offert une escapade plus glamour, à Minca :
Puis escale de quelques jours à Bogota. Ville gigantesque, nous y avons séjourné quelques jours seulement. Deux faits ont notamment retenu notre attention :
- la ciclovía : en 1974 (!), un jeune architecte manifestait à vélo suivi avec 5000 passionnés pour protester contre le tout-automobile et obtenait la première journée sans vélo dans la capitale. Depuis, chaque dimanche voit 1,7 millions d’amateurs sillonner 127km de rues fermées aux voitures ! Le cas a fait école dans le monde entier.
- le street art : les tagueurs y ont été longtemps réprimandés. Il a même fallu attendre que l’un d’entre eux soit tué par la police pour que l’opinion publique se mobilise. À partir de ce moment, les artistes se sont autorisés à signer leur œuvres mais en restant cachés. En 2013, le chanteur canadien Justin Bieber vient donner un concert. Graffeur à ses heures, il oeuvre, mais protégé par la police ! La communauté artistique se révolte et des centaines de nouveaux tags voient le jour la nuit suivante. Depuis, la municipalité a même regulé la discipline…
Incontournable musée de l’or, pour ce que l’on a été sauvé des rafles des conquistadors…
Même s’il est né a Medellin, Fernando Botero a un superbe musée dans la capitale. Peut être qu’à son époque déjà, la cuisine Colombienne abusait de l’huile…
La Colombie est aussi, pour moi, le pays où j’ai perdu mon ami Bru. Son ami d’alors, Galvin, nous accueille généreusement pour nous raconter sa Vie ici, à Pereira, entre virées à moto et cours à l’école Française où il était instituteur. On lui rendra hommage à notre façon ensuite.
Départ direction Salento, bourgade célèbre pour ses palmiers de cire, espèce endémique de la vallée, dont les sécrétions sont utilisées depuis la nuit de temps pour imperméabiliser les vêtements.
Même si les FARC ont déposé les armes depuis 2016, on a toujours un petite pensée craintive quand on croise des treillis dans la Nature…
Bon, faut pas oublier quand même d’éduquer nos loustics tout-terrain, quelle que soit la météo !
On en profite pour visiter aussi une Finca de café. La Colombie est 100% arabica, mais, comme en Indonésie pour le riz, les meilleurs grains sont réservés à l’exportation. Les Colombiens sont habitués à boire leur ”tinto”, décoction méga sucrée à base des grains abîmés impropres à l’exportation et moins chers aussi…
Balade à cheval :
Chevaux qui n’ont pas encore été tous remplacés par les motos, comme ici à Jardin :
On termine par Medellin, où les mégaphones permettent aux vendeurs ambulant d’économiser leurs cordes vocales mais pas nos tympans !
On espère que les colibris ont définitivement remplacé les chars : ils avaient été utilises lors de l’opération “orion” au debut des années 2000 pour tenter de pacifier la Comuña 13, un des quartiers chauds de la ville…
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