Caraïbes (2/7) : notre sentiment face aux inégalités

Je ne sais si nos regards ont évolué ou si nous sommes plus sensibles aux inégalités.  Je suis choquée par la relation Noirs / Blancs. 
Comme si l’histoire est passée, les lois ont changé, l’esclavage aboli et l’égalité proclamée. Et… comme si nous n’avions pas écouté, les cœurs n’ont pas eu l’autorisation de parler. La rancœur, le sentiment d’injustice et d’oppression sont encore présents.  Il est vrai que c’est choquant. 
De ce que nous avons compris dans les Antilles françaises, une poignée de familles de Blancs détiennent l’économie de l’île et le pouvoir de fixer les prix.   

Notre passage à Antigua nous a également marqué. 
D’un côté, la capitale Saint John, ville essentiellement peuplée de noirs où la musique fait vibrer la ville mais également la ganja à tous les coins de rue et l’alcool sur les trottoirs donne un air lugubre, triste et mélancolique.
De l’autre côté de l’île, English Harbourg, haut lieu du yachting anglais peuplé de blancs avec sa baie fortifiée et ses villas d’exception, où la marine a gagné plusieurs batailles contre la France, la Hollande, le Portugal, à l’époque des colons. 
Deux mondes si différents, vivants côte à côte, l’un au service de l’autre. Le parallèle est choquant. Peut-être est-ce également dû à l’échelle du territoire qui a une superficie de 281 km2.   

Les exemples comme celui-ci sont nombreux dans les îles. Saint Barth et ses milliardaires, Barbuda et la privatisation de sa plus belle péninsule pour un accès dédié uniquement à des richissimes occidentaux…



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