Caraïbes (7/7) : Curaçao, Zou Maï en hivernage... avec un (gros) chantier

Notre choix s’est porté sur cette île hollandaise dans le Sud de la mer des Caraïbes pour hiverner notre voilier pendant la saison cyclonique. L’idée étant de le laisser à sec et de passer la saison à terre en Amérique du Sud. Après la découverte du soufisme en Turquie l’an dernier, nous voilà sur les traces des peuples autochtones (notamment des indiens Kogi) de Colombie.   
Et avant d’y arriver, nous devons faire face à une avarie dans la zone du gouvernail (la direction du bateau). De l’eau s’insère dans le bois qui entoure le tube de jaumière et crée un petit jeu qui peut devenir inquiétant si nous ne faisons rien. 

Un chantier nous attend.
Nous nous attaquons en priorité à ce tube de jaumière (tube qui traverse la coque, dans lequel passe la mèche du safran) pour le démonter et voir comment réparer. Nous sommes sur une petite ile, les ressources sont limitées. Il va falloir faire preuve d'ingéniosité... Nous avons la chance d'être conseillé par Alex, ami architecte naval rencontré au cours du voyage ; Alain, qui nous avait déjà bien aidé à Léros et Kais, qui nous avait aidé à réparer Zou Mai après la tempête de 2022.
D'autres zones de la coque retiennent notre attention. Zou Mai est agé (52 ans tout de même), sa coque a une structure en bois massif recouverte de 25mm de contreplaqué enrobé d'une fine fibre. En grattant un peu, nous nous rendons compte que l'étrave nécéessite d'être en partie refaite... Coup dur, mais destin de marin que de prendre soin de sa monture.

Nous voulions initialement seulement préparer le chantier pour le faire à notre retour en automne. Mais nous apprenon que l'automne est chaud (autour de 40°C) et très humide, mauvaises conditions pour faire sécher et travailler l'époxy. Décision est prise : la Colombie attendra, nous faisons le chantier maintenant !

Il va nous falloir nous adapter pour vivre à quatre sur le chantier, une bibliothèque accueillera Emma pour ses calls et les enfants pour leur scolarité à distance. Les conditions loin d'être idéales, mais il faut s'adapter ! Maitre mot de ce voyage...

En photo :

> On s'est quand même un peu baladé pour profiter du coin :



> Les 8 ans de Ambre :

> La salvatrice bibliothèque (calme, climatisée, sans poussières...) voisine pour les devoirs des enfants et les calls d'Emma :



> Allez, on s'y met :


> Notre tube de jaumière qui avait commencé à bouger pendant la transat' du fait d'une infiltration d'eau (le bois de la pièce de quille s'est ramolli au fil du temps, on ne sait pas depuis quand). Décision est prise de refaire le tube en résine epoxy, avec un renfort inox :







> on en profite pour refaire l'étanchéité de tout le skeg (fibre, résine & enduit époxy) :


> et le joint de quille :

> Mauvaises surprises : une partie du contre plaqué de l'étrave est pourrie à deux endroits, on ouvre jusqu'à avoir du bois et du contre plaqué sains, pour refermer ensuite avec du nouveau contre-plaqué, fibre de verre, résine et enduit époxy :

> on en a profité pour faire poncer toute les œuvres vives pour enlever les vieux antifouling avant d'en remettre un nouveau à notre retour à l'automne :

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