Nous voilà arrivés en Grèce, enfin presque...
Après une traversée mouvementée, nous jetons l'ancre dans la baie de Vasiliki à 6h du matin après presque 48h de navigation. Les enfant émergent, petit déjeuner et nous leur proposons à leur grande joie un dessin animé pour nous laisser se recoucher.
Surprise au réveil : une jeune mono sur son zodiac vient gentiment nous prévenir. "Le vent ne va pas tarder à se lever, c'est un spot de windsurf ici, est-ce que pourriez mouiller votre voilier plutôt sur le côté de la baie ? Sinon un windsurfer risque de vous percuter !" Okaiiiiii, on va faire ça. À défaut d'être une première escale typique de la Grèce que l'on imagine, Vasiliki ressemble plutôt à un géant centre de vacance axé sports nautiques. Nous patienterons donc. Et en profitons pour se lancer dans cinq jours de wing foil, jouet que nous avions mis dans nos cales sans trop avoir eu encore l'occasion de s'y mettre. Ici le vent est réglé comme une horloge, il se lève tous les jours à 13h pour nous régaler tous les après-midi.
Bon, cinq jours ne nous suffisent pas à tirer de vrais bords, il faudra persévérer ! Mais les premiers vols s'enchainent, avec de nouvelles sensations : silence dès que le foil nous soulève, premières frousses quand on commence à planer sur une savonnette à 80cm au-dessus de l'eau et prendre de la vitesse !
Ulysse nous ouvre ses portes
La mer Ionienne regroupe un ensemble d'îles dont l'une résonne à nos oreilles : Ithaque. Ville natale du mythique héros de l'Iliade parti défendre sa patrie à Troie, Ithaque nous accueille par ses sentiers boisés menant à un village qui restera dans nos mémoires. Après une ascension de fin de journée, nous découvrons une taverna tenue par un couple italiano grec. L'atmosphère du lieu, la gentillesse de nos hôtes et la vue de leurs desserts maison nous font rester malgré l'heure qui tourne. Ça y est, nous sommes en Grèce. Le retour en stop de nuit sur les routes sinueuses restera dans nos mémoires et particulièrement celle des enfants. Encore un peu d'aventure...
Après s'être pris de passion à découverte de l'Empire Romain, nous voilà sur les traces d'une des plus grandes civilisations qui les a précédés. La mer Ionienne baigne la côte ouest du Péloponnèse avec Olympie pour ville phare. Les jeux qui s'y tenaient tous les quatre ans depuis 776 avant JC regroupaient jusqu'à 40 000 athlètes et spectateurs, mais aussi marchands, artisans, poètes, sculpteurs et architectes !
Nous oublions souvent aujourd'hui que les jeux étaient une trêve pour tous les conflits qui sévissaient alors. Nous nous mettons à rêver à ce que pourraient être les jeux de 2024 dans le contexte, avec notamment ce qui se passe aux frontières de l'Europe et au Moyen Orient...
De nombreuses légendes entourent l'origine des jeux olympiques antiques. L'une dit qu'Héraclès construisit le stade olympique ainsi que les bâtiments alentour en l'honneur de son père Zeus, après avoir accompli ses douze travaux, et aurait organisé avec ses quatre frères une course dont il couronna le vainqueur d'une branche d'olivier. Les jeux étaient le moyen pour les Grecs de se rapprocher de ce que l'on retrouve dans d'autres pratiques aujourd'hui : un corps sain dans un esprit sain. Se rapprocher des dieux de par l'échange, la philosophie et le sport, voilà qui nous donne un nouveau regard sur ces rencontres centrées aujourd'hui uniquement sur le sport.
Notre plongée dans la civilisation grecque se poursuit lorsque l'on pénètre le Golfe de Corinthe avec la découverte de Delphes.
Située au pied du mont Parnasse, Delphes est le lieu où parle l'oracle d'Apollon à travers sa prophétesse, la Pythie, qui était assise dans une salle du temple d’Apollon. Elle répondait aux questions qui lui étaient posées ; ces réponses étaient aussitôt traduites en phrases par des prêtres. Mais Delphes est surtout l'Omphalos ou « nombril du monde », véritable centre et symbole de l'unité du monde grec.
Canal de Corinthe, porte vers Athènes et les Cyclades
Nous sommes le 12 septembre, nous accostons à Athènes, cela fait 4 mois jour pour jour que nous avons largué les amarres et nous avons l'impression d'arriver à la maison après avoir franchi le canal de corinthe...
Une grande et belle rade étendue nous accueille. Protégée et venteuse à la fois, avec sa roche blanche et la mer bleue surplombée par cette colline centrale où surplombe l'Acropole qui fait tant échos à la Bonne Mère.
Nous sommes enfin en mer Egée pour découvrir la Méditerranée Orientale
Comments